Les entreprises allemandes en France : Situation économique, perceptions et perspectives 2016-2020
La Chambre Franco-Allemande de Commerce et d’Industrie et EY publient les résultats de la 5ème édition de l’étude « Les entreprises allemandes en France : situation économique, perceptions et perspectives 2016-2020 ».
Avec plus de 3 000 entreprises allemandes qui interagissent avec l’économie française et 445 projets d’investissements en France depuis 2011, l’Allemagne est le 2ème investisseur étranger dans l’Hexagone. Comment les entreprises allemandes perçoivent-elles la France ? Quelles sont les prévisions à court et moyen termes ? Quels sont les facteurs clés de réussite pour le marché français ?
Menée de mai à juillet, l’étude dresse un bilan de la santé des entreprises allemandes en France et un état des lieux de leur vision de la France.
Parmi les grands enseignements :
- Alors qu’en 2014, elles étaient 82 % à juger la situation économique française mauvaise ou très mauvaise, les entreprises allemandes ne sont plus que 56 % à dresser ce constat en 2016.
- Ces mêmes entreprises misent sur une amélioration dans les 4 prochaines années, tout en restant prudentes quant aux progrès à attendre. Elles étaient ainsi 52 % à envisager une situation économique « mauvaise » à 6 mois en 2014. Elles ne sont plus que 30 % en 2016, et 17 % à l’horizon 2 à 4 ans.
- Dans un environnement économique moins hostile, les entreprises allemandes sont confiantes dans leur capacité à réussir en France :
o pour 31 % d’entre elles, les perspectives d’activité à 6 mois sont encourageantes (contre 19 % en 2014). Elles sont même 46 % à imaginer cette bonne perspective à 1 an (en hausse de 10 points par rapport à 2014), et 53 % à l’horizon 2 à 4 ans, quand seules 7% anticipent une dégradation.
o La perception qu’ont les entreprises allemandes de leurs activités françaises retrouve son niveau de 2012. 77 % considèrent leur situation actuelle satisfaisante voire bonne, en amélioration notable par rapport à 2014 (69 %).
- Pour l’année 2017, 55 % des entreprises allemandes envisagent un maintien de leur bénéfice avant impôts, et une hausse pour un tiers d’entre elles. Elles ne sont en effet plus que 12 % (soit 3 points de moins qu’en 2014) à envisager une baisse à 12 mois. A l’horizon 2020, cette anticipation atteint les 10 %.
- Concernant l’emploi : 59 % des entreprises allemandes en France ne prévoient pas de nouveaux recrutements, et 28 % d’entre elles envisagent une hausse de leurs effectifs à l’horizon 6 mois (contre 22% en 2014). Cette tendance positive à plus long terme se confirme puisque 30 % des répondants envisagent une croissance de leurs effectifs en 2018/2020.
- La qualité des produits/services est devenue le critère numéro 1 pour réussir sur le marché français en 2016 suivi d’un bon service au client tandis que la compétitivité des prix se situe en 3ème position.
- Concernant les exportations depuis la France, les résultats 2016 démontrent une évolution positive : un peu plus de la moitié des entreprises interrogées exportent, contre un peu moins de la moitié lors de l’édition précédente. 52 % d’entre elles prévoient une hausse de leurs exportations à 2/4 ans, alors que ce n’était le cas que de 46 % d’entre elles en 2014. Cela prouve également la faculté d’un site en France de compenser les variations de la demande intérieure.
- Avec la création en 2013 du CICE (Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi), combinée à une faible augmentation des salaires, l’industrie en France a pu retrouver de la compétitivité en matière de coûts.
- En matière d’impact sur leur activité, les critères « les plus importants » selon les investisseurs interrogés sont : les charges sociales, le personnel qualifié, la fiscalité et les charges sur les entreprises, la flexibilité du travail ou encore la stabilité réglementaire.
« Et si c’était à refaire ? » 53% disent « Oui » : lorsque l’on interroge les entreprises allemandes pour savoir si elles referaient le choix de s’implanter en France, 53 % répondent « oui », contre 68 % en 2014. On notera qu’un tiers d’entre elles ne sont pas certaines de refaire ce choix, tandis que 13 % ne recommenceraient certainement pas l’aventure.
Source : Chambre Franco-Allemande