Le Grand Est et l’Allemagne veulent relancer l’emploi transfrontalier

Posté le 12 Déc 2016

En 2013, le Land de Sarre lançait sa « Frankreichstrategie » visant à faire du français le deuxième langue officielle du Land. Une ambition inédite en Allemagne et sans doute en Europe d’enseigner la langue du voisin à toute sa population en l’espace de trois générations. Tout le monde est mis à contribution : associations, entreprises et administrations. Les objectifs sont explicitement économiques rappelle la chambre de commerce de Sarre alors que plus d’une centaine d’entreprises sarroises ont implanté une filiale en Lorraine et que certaines usines sarroises comptent plus de la moitié de travailleurs français. Côté français, la coopération entre le Grand Est et ses voisins commence à progresser : mise en place par Pôle emploi de services de placement transfrontaliers ; signature d’accords cadres avec les Länders limitrophes per mettant aux apprentis d’effectuer des stages de part et d’autre de la frontière. Il s’agit de mettre un frein à la barrière de la langue qui a ralenti les flux frontaliers France-Allemagne. En effet, seuls 24 000 Lorrains et 25 500 Alsaciens travaillent en Allemagne alors que les trois Länders frontaliers du Grand Est compteront un déficit de 450 000 actifs en 2030.